Histoire de plan cul post-rupture

Trouve un plan cul rapide

 

Par Maëlle, 29 ans

Trois semaines après que mon ex m’a larguée par texto (« J’ai besoin d’espace » – tu parles), j’étais un champ de ruines. J’avais pleuré sur tous les coussins, supprimé ses photos, et bu assez de vin pour noyer un poisson. Un vendredi soir, je me suis regardée dans le miroir : cheveux en bataille, yeux bouffis, mais corps toujours là, vivant, chaud. J’ai décidé que j’avais besoin d’une preuve : je pouvais encore faire bander quelqu’un, je pouvais encore jouir sans amour.

J’ai ouvert l’appli, swipe à droite sur Tom, 31 ans, grand, tatoué, sourire de voyou. « Pas de drama, juste du sexe », j’ai écrit. « Parfait », il a répondu. Rendez-vous le soir même, chez lui, quartier Bastille.

Il ouvre la porte torse nu, jean bas sur les hanches. Pas de préliminaires verbeux. Je pose mon sac, il me plaque contre le mur. Sa bouche sur la mienne, goût de menthol et de bière. Ses mains sous mon crop-top, pincent mes tétons déjà durs. Je mords sa lèvre, descends sa braguette. Sa queue est épaisse, déjà raide. Je m’agenouille direct, l’avale jusqu’à la gorge. Il grogne, empoigne mes cheveux, baise ma bouche sans douceur. Je mouille comme jamais ; la rupture, la colère, tout se transforme en lave entre mes cuisses.

Il me soulève, me porte jusqu’au canapé. Ma jupe relevée, culotte arrachée. Il écarte mes lèvres, plonge deux doigts en moi, courbe pour taper mon point G. Je hurle, j’ondule, je veux oublier le prénom de mon ex. Sa langue suit, vorace, claque sur mon clito. Je jouis en trente secondes, violente, les cuisses qui tremblent, sa barbe qui gratte.

Il enfile une capote, me retourne, cul en l’air. Il claque mes fesses, entre d’un coup sec. Je sens chaque centimètre, chaque veine. Il me pilonne, une main sur ma nuque, l’autre qui frotte mon clito. Je pousse en arrière, je veux plus fort, plus sale. « Dis-moi que t’es à moi ce soir », il gronde. « Oui, putain, prends-moi. » Deuxième orgasme, plus long, qui me vide la tête. Il accélère, me traite de petite salope – j’adore, ça efface les « je t’aime » d’avant. Il se retire, gicle sur mes reins, chaud, collant.

On reste là, essoufflés. Pas de câlin, pas de « ça va ? ». Juste un « merci » et un Uber commandé. Dans la voiture, je regarde Paris défiler. Je ne pleure plus. Mon corps pulse encore, vivant, désiré. Ce plan cul n’a pas réparé mon cœur, mais il a recollé ma peau. J’ai compris : je n’ai pas besoin d’un mec pour me sentir entière, juste d’un orgasme qui hurle que je suis là.

Depuis, j’ai enchaîné d’autres plans. Pas pour oublier, mais pour me rappeler que je suis libre, bandante, vivante. La rupture m’a brisée ; le sexe m’a ressoudée, coup de reins par coup de reins.

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